Au cours des derniers mois, un vent de critiques a soufflé contre le Nutri-score, qui rencontre pourtant une adhésion croissante des consommateurs. Des modifications de l’algorithme ne sont pas exclues. Orchidali résume et commente le débat.
Ces derniers mois, le Nutri-score (dont l’utilisation est en hausse) a fait l’objet de nombreuses discussions, soit au travers de conférences de presse animées (comme celles de la Confédération Générale des Producteurs de Lait de Brebis et des Industriels de Roquefort et de l’Institut Régional de la Qualité Agroalimentaire d’Occitanie) soit à l’occasion de plusieurs questions parlementaires, publiées dans les journaux officiels français accompagnées des réponses relatives des institutions, dont la dernière est datée du 14 octobre 2021 (Questions écrites n°22090, 24157, 24188, et 39219).
Rappelons que le Nutri-score est un outil qui permet d’exprimer et de synthétiser la déclaration nutritionnelle figurant au recto des emballages alimentaires. Cela donne aux consommateurs une information sur la qualité nutritionnelle d’un aliment en face avant de l’emballage.
Les discussions se déroulent dans le contexte de la stratégie de la ferme à la fourchette qui, adoptée par la Commission Européenne en 2020, a pour but de stimuler l’économie tout en améliorant la santé et la qualité de vie des citoyens. Il est prévu pour le quatrième trimestre de 2022 une proposition d’étiquetage (obligatoire) sur le devant de l’emballage pour synthétiser les informations nutritionnelles de manière harmonisée.
La France espère que la méthode choisie sera le Nutri-score, qui est utilisé sur le territoire national, sur une base volontaire depuis 2017. En outre, ce système est le plus répandu parmi les pays de l’UE, comme l’a montré un rapport sur le sujet envisagé par l’article 35 du règlement (UE) 1169/2011 et publié en mai 2020.
Le débat se cristallise sur le fait que de nombreux produits traditionnels comme certains fromages, même ceux disposant de systèmes de qualité de l’UE tels que les indications géographiques, ont un faible indice Nutri-score, tel que D ou E. En effet, ces aliments issus de la tradition et d’un savoir-faire de qualité peuvent être comparés à des produits plus récents et ultra-transformés pouvant afficher des scores plus favorables, ce qui génère un paradoxe et alimente le débat.
Puisqu’il est très difficile pour les produits protégés par des systèmes de qualité de l’UE de faire évoluer leurs Nutri-scores en raison des exigences établies par leurs cahiers des charges, il a été demandé aux institutions d’adapter l’algorithme de calcul du Nutri-score.
La réponse des institutions françaises est claire et argumentée. Tout d’abord, elles rappellent que le Nutri-score et les systèmes de qualité de l’UE se réfèrent à deux domaines complètement différents : la qualité nutritionnelle d’une part, et la qualité liée au savoir-faire et à la tradition, liée à la production, au goût et au terroire, d’autre part. De plus, le calcul du Nutri-score a déjà été adapté pour le fromage, afin de prendre en compte sa teneur en calcium. Par ailleurs, un Nutri-score bas ne doit pas être compris comme décourageant toute consommation mais plutôt comme une invitation à une consommation responsable.
Les autorités assurent également que le Nutri-score n’est pas un outil immuable et que son algorithme est susceptible d’évoluer. En particulier, les sept pays qui l’utilisent ont mis en place un système de gouvernance avec un comité scientifique indépendant dont la mission est d’évaluer les propositions d’ajustement. Le comité s’est réuni pour la première fois en février 2021 et devrait travailler régulièrement.
En conclusion, l’élément-moteur des récentes discussions sur le Nutri-score est la proposition prochaine d’un système harmonisé d’étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage, programmée par la Commission Européenne pour le dernier trimestre 2022.
Les autorités françaises promeuvent activement le Nutri-score développé en France et œuvrent afin qu’il soit retenu. Cette position soulève l’objection de certains secteurs alimentaires traditionnels et, potentiellement, de certains autres États membres.
Tout bien considéré, il n’y a pas encore de certitudes sur le modèle prochainement retenu. Même si le Nutri-score est le système sélectionné, des modifications de son algorithme ne sont pas à exclure.
Orchidali peut vous aider à évaluer la qualité nutritionnelle de vos produits.
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LE NUTRI-SCORE AU CENTRE DES DÉBATS : LES POSSIBLES CHANGEMENTS FUTURS
Au cours des derniers mois, un vent de critiques a soufflé contre le Nutri-score, qui rencontre pourtant une adhésion croissante des consommateurs. Des modifications de l’algorithme ne sont pas exclues. Orchidali résume et commente le débat.
Ces derniers mois, le Nutri-score (dont l’utilisation est en hausse) a fait l’objet de nombreuses discussions, soit au travers de conférences de presse animées (comme celles de la Confédération Générale des Producteurs de Lait de Brebis et des Industriels de Roquefort et de l’Institut Régional de la Qualité Agroalimentaire d’Occitanie) soit à l’occasion de plusieurs questions parlementaires, publiées dans les journaux officiels français accompagnées des réponses relatives des institutions, dont la dernière est datée du 14 octobre 2021 (Questions écrites n°22090, 24157, 24188, et 39219).
Rappelons que le Nutri-score est un outil qui permet d’exprimer et de synthétiser la déclaration nutritionnelle figurant au recto des emballages alimentaires. Cela donne aux consommateurs une information sur la qualité nutritionnelle d’un aliment en face avant de l’emballage.
Les discussions se déroulent dans le contexte de la stratégie de la ferme à la fourchette qui, adoptée par la Commission Européenne en 2020, a pour but de stimuler l’économie tout en améliorant la santé et la qualité de vie des citoyens. Il est prévu pour le quatrième trimestre de 2022 une proposition d’étiquetage (obligatoire) sur le devant de l’emballage pour synthétiser les informations nutritionnelles de manière harmonisée.
La France espère que la méthode choisie sera le Nutri-score, qui est utilisé sur le territoire national, sur une base volontaire depuis 2017. En outre, ce système est le plus répandu parmi les pays de l’UE, comme l’a montré un rapport sur le sujet envisagé par l’article 35 du règlement (UE) 1169/2011 et publié en mai 2020.
Le débat se cristallise sur le fait que de nombreux produits traditionnels comme certains fromages, même ceux disposant de systèmes de qualité de l’UE tels que les indications géographiques, ont un faible indice Nutri-score, tel que D ou E. En effet, ces aliments issus de la tradition et d’un savoir-faire de qualité peuvent être comparés à des produits plus récents et ultra-transformés pouvant afficher des scores plus favorables, ce qui génère un paradoxe et alimente le débat.
Puisqu’il est très difficile pour les produits protégés par des systèmes de qualité de l’UE de faire évoluer leurs Nutri-scores en raison des exigences établies par leurs cahiers des charges, il a été demandé aux institutions d’adapter l’algorithme de calcul du Nutri-score.
La réponse des institutions françaises est claire et argumentée. Tout d’abord, elles rappellent que le Nutri-score et les systèmes de qualité de l’UE se réfèrent à deux domaines complètement différents : la qualité nutritionnelle d’une part, et la qualité liée au savoir-faire et à la tradition, liée à la production, au goût et au terroire, d’autre part. De plus, le calcul du Nutri-score a déjà été adapté pour le fromage, afin de prendre en compte sa teneur en calcium. Par ailleurs, un Nutri-score bas ne doit pas être compris comme décourageant toute consommation mais plutôt comme une invitation à une consommation responsable.
Les autorités assurent également que le Nutri-score n’est pas un outil immuable et que son algorithme est susceptible d’évoluer. En particulier, les sept pays qui l’utilisent ont mis en place un système de gouvernance avec un comité scientifique indépendant dont la mission est d’évaluer les propositions d’ajustement. Le comité s’est réuni pour la première fois en février 2021 et devrait travailler régulièrement.
En conclusion, l’élément-moteur des récentes discussions sur le Nutri-score est la proposition prochaine d’un système harmonisé d’étiquetage nutritionnel sur le devant de l’emballage, programmée par la Commission Européenne pour le dernier trimestre 2022.
Les autorités françaises promeuvent activement le Nutri-score développé en France et œuvrent afin qu’il soit retenu. Cette position soulève l’objection de certains secteurs alimentaires traditionnels et, potentiellement, de certains autres États membres.
Tout bien considéré, il n’y a pas encore de certitudes sur le modèle prochainement retenu. Même si le Nutri-score est le système sélectionné, des modifications de son algorithme ne sont pas à exclure.
Orchidali peut vous aider à évaluer la qualité nutritionnelle de vos produits.
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