Santé publique France publie de nouveaux résultats sur l’étude Esteban 2014-2016

janv. 06, 2020
Sébastien Bouley

Cette étude du volet nutritionnel de l’Étude de Santé sur l’Environnement, la Biosurveillance, l’Activité physique et la Nutrition (Esteban 2014-2016) a été réalisée sur un échantillon d’enfants de 6 à 17 ans et d’adultes de 18 à 74 ans tirés au sort et résidant en France métropolitaine. Cette étude incluait une enquête par questionnaires, une enquête alimentaire et un examen de santé avec prélèvements et dosages biologiques.

Le rapport de l’étude publié en décembre 2019 communique les résultats des prélèvements biologiques. Il dresse un panorama des statuts en vitamine D, ferritine, folates sériques, vitamine A, vitamine E et caroténoïdes de la population en 2015, ainsi que leurs évolutions depuis l’Étude Nationale Nutrition Santé (ENNS) de 2006-2007.

  • Sur la vitamine D : 1 adulte sur 4 et 3 enfants sur 10 atteignaient un seuil adéquat de vitamine D. La prévalence de la carence en vitamine D concernait près de 7% des adultes et 4% des enfants et atteignait 13% chez les adolescents. Si la situation s’est améliorée depuis 2006 chez les femmes, on relève toutefois une augmentation de la carence chez les hommes âgés de 55-74 ans ;
  • Sur le statut en fer : 20% des femmes en âge de procréer témoignaient d’une déplétion totale des réserves en fer, 7% présentaient une anémie et 4% souffraient d’une anémie ferriprive majoritairement non traitée. La prévalence de l’anémie ferriprive atteignait plus de 10% chez les filles de 6-17 ans ;
  • Sur le statut en folates : la prévalence du risque de déficit en folates sériques était quasi-nulle chez les adolescentes (15-17 ans), mais elle a quasiment doublé ces 10 dernières années chez les femmes adultes en âge de procréer (18-49 ans non ménopausées) passant de 7% en 2006 à 13% en 2015 ;
  • Sur les vitamines A (rétinol) et E (tocophérol) : les prévalences des déficits en vitamine A et E étaient quasi-nulles dans la population française, en 2015 comme en 2006, quels que soient le sexe, l’âge ou le niveau d’études des individus, alors que la concentration sérique moyenne des principaux caroténoïdes était supérieure chez les adultes les plus âgés et les plus diplômés.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la présentation de l’étude par Santé publique France et télécharger le rapport complet de l’étude Esteban.

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