Le programme de recherche RENESSENS concerne la personne âgée dépendante pour son alimentation (aide à domicile, portage de repas préparés, personnes en institution). Ses objectifs ont été de :
- identifier des profils de mangeurs au sein de la population âgée dépendante pour son alimentation,
- développer des solutions pour améliorer l’offre alimentaire aux besoins et capacités de la personne âgée en respectant ses habitudes et préférences alimentaires,
- évaluer le coût/bénéfice d’une alimentation personnalisée pour le senior, les structures et pour la société.
Bien que l’on parle de ce problème depuis de très nombreuses années, des chiffres de prévalence toujours élevés : près de 2 millions de personnes sont dénutries en France, dont 400 000 personnes âgées à domicile et 270 000 en EHPAD.
La dénutrition résulte d’un déficit énergétique et protéique de l’organisme, causée soit par une insuffisance des apports alimentaires, soit par une augmentation des pertes, soit par une association des deux. Elle se traduit par une perte de poids, et une perte de muscle. Elle se définit par un indice de masse corporelle (IMC) <21, et une perte de poids involontaire de plus de 5% en un mois ou de plus de 10% en six mois, un IMC inférieur à 21 ou une hypo albuminémie (<35g/l) ou un MNA (mini nutritional assessment) <7.
Les chercheurs de ce programme de recherche ont rappelé qu’il fallait lutter contre des idées reçues chez les personnes âgées et leurs proches :
« Quand on est vieux, on a moins besoin de manger »
« Quand on est vieux, on a moins besoin de viande »
Le programme de recherche RENESSENS a évalué la consommation alimentaire de sujets vivant en institutions avec une enquête alimentaire sur 24 heures et des pesées des aliments. Il a été montré que 83% des résidents ne satisfaisaient pas leurs besoins caloriques ni protidiques, 43% satisfaisaient moins de 2/3 des apports conseillés. Il existe un cluster de personnes âgées qui mangent peu de tout à qui il est nécessaire de proposer des aliments enrichis en particuliers d’aliments qui sont encore bien consommés par eux (exemple, soupes, préparations à base de légumes et de fruits enrichies). Il est préférable de privilégier l’enrichissement de l’alimentation quotidienne plutôt que d’avoir recours aux compléments nutritionnels oraux ;
Pour faire manger un petit mangeur ; il faut comprendre pourquoi, stimuler l’envie de manger, adapter les repas (ajouter une collation par exemple), adapter les menus (rajouter un produit laitier), adapter les recettes (dés de jambons, ajouter des œufs, de la crème, du fromage), adapter les ingrédients (ajouter de la poudre de lait).
Le programme RENESSENS a également étudié comment accompagner les aidants pour mieux nourrir les personnes âgées aidées vivant à domicile. Cela passe par un diagnostic nutritionnel, l’étude du profil du mangeur, et des freins et leviers alimentaires. Les aidants ont été formés à la dénutrition. Le couple aidant/aidé a été suivi par une diététicienne pendant 8 semaines. Il a été montré que dans la majorité des cas un suivi diététique personnalisé augmentait la quantité des ingestas. Cependant le succès de l’intervention était dépendant du niveau de revenus, de l’état de santé physiologique et psychologique de l’aidé.
Bref des premiers résultats encourageants dont il faut évaluer l’impact économique !
Pour en savoir plus sur les résultats de cette étude
Compte rendu du colloque de restitution du projet ANR RENESSENS, le 20 Novembre, Paris
Le programme de recherche RENESSENS concerne la personne âgée dépendante pour son alimentation (aide à domicile, portage de repas préparés, personnes en institution). Ses objectifs ont été de :
Bien que l’on parle de ce problème depuis de très nombreuses années, des chiffres de prévalence toujours élevés : près de 2 millions de personnes sont dénutries en France, dont 400 000 personnes âgées à domicile et 270 000 en EHPAD.
La dénutrition résulte d’un déficit énergétique et protéique de l’organisme, causée soit par une insuffisance des apports alimentaires, soit par une augmentation des pertes, soit par une association des deux. Elle se traduit par une perte de poids, et une perte de muscle. Elle se définit par un indice de masse corporelle (IMC) <21, et une perte de poids involontaire de plus de 5% en un mois ou de plus de 10% en six mois, un IMC inférieur à 21 ou une hypo albuminémie (<35g/l) ou un MNA (mini nutritional assessment) <7.
Les chercheurs de ce programme de recherche ont rappelé qu’il fallait lutter contre des idées reçues chez les personnes âgées et leurs proches :
« Quand on est vieux, on a moins besoin de manger »
« Quand on est vieux, on a moins besoin de viande »
Le programme de recherche RENESSENS a évalué la consommation alimentaire de sujets vivant en institutions avec une enquête alimentaire sur 24 heures et des pesées des aliments. Il a été montré que 83% des résidents ne satisfaisaient pas leurs besoins caloriques ni protidiques, 43% satisfaisaient moins de 2/3 des apports conseillés. Il existe un cluster de personnes âgées qui mangent peu de tout à qui il est nécessaire de proposer des aliments enrichis en particuliers d’aliments qui sont encore bien consommés par eux (exemple, soupes, préparations à base de légumes et de fruits enrichies). Il est préférable de privilégier l’enrichissement de l’alimentation quotidienne plutôt que d’avoir recours aux compléments nutritionnels oraux ;
Pour faire manger un petit mangeur ; il faut comprendre pourquoi, stimuler l’envie de manger, adapter les repas (ajouter une collation par exemple), adapter les menus (rajouter un produit laitier), adapter les recettes (dés de jambons, ajouter des œufs, de la crème, du fromage), adapter les ingrédients (ajouter de la poudre de lait).
Le programme RENESSENS a également étudié comment accompagner les aidants pour mieux nourrir les personnes âgées aidées vivant à domicile. Cela passe par un diagnostic nutritionnel, l’étude du profil du mangeur, et des freins et leviers alimentaires. Les aidants ont été formés à la dénutrition. Le couple aidant/aidé a été suivi par une diététicienne pendant 8 semaines. Il a été montré que dans la majorité des cas un suivi diététique personnalisé augmentait la quantité des ingestas. Cependant le succès de l’intervention était dépendant du niveau de revenus, de l’état de santé physiologique et psychologique de l’aidé.
Bref des premiers résultats encourageants dont il faut évaluer l’impact économique !
Pour en savoir plus sur les résultats de cette étude
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