Vers l’interdiction du dioxyde de titane (E171) en Europe dans les aliments

mai 22, 2021
Sébastien Bouley

Le dioxyde de titane est employé en tant que colorant blanc. Il se présente, au moins partiellement, sous forme nanométrique. Une étude de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), dite NanoGut, publiée en janvier 2017, a montré que l’exposition orale chronique de rats au dioxyde de titane partiellement nanométrique serait susceptible d’entraîner des lésions colorectales précancéreuses. D’autres études ont évoqué une génotoxicité. Le 15 avril 2019, un avis de l’Anses a conclu au « manque de données scientifiques » et a précisé que l’agence « ne dispose pas d’éléments nouveaux permettant de lever les incertitudes sur l’innocuité de l’additif E171 ». Les ministères de la Transition écologique et de l’Économie ont annoncé l’interdiction du dioxyde de titane dans les denrées alimentaires en France à partir du 1er janvier 2020 dans l’attente d’une position européenne. L’Autorité européenne de sécurité alimentaire (Efsa), a finalement publié en mai 2021. L’Efsa considère que le E171 n’est plus sûr en tant qu’additif alimentaire, du fait notamment du risque de génotoxicité qui ne permet pas de définir un niveau sûr d’apport quotidien en cet additif. Les gestionnaires du risque de la Commission européenne et des États membres de l’UE ont été informés des conclusions de l’agence et doivent maintenant définir les mesures à prendre pour assurer la protection des consommateurs.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le rapport de l’Efsa.

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