Le nouveau projet sur la définition des sucres libres, qui a fait l’objet d’une récente réunion technique entre l’EFSA et les parties prenantes, s’aligne sur celle établie par l’OMS.
Le 21 septembre s’est tenue une réunion technique en ligne présentant le projet d’avis scientifique de l’EFSA sur une limite supérieure tolérable pour les sucres alimentaires.
L’avis : objectifs et calendrier
L’avis aborde et évalue l’ensemble des preuves concernant la consommation de sucre et le risque de développer des maladies chroniques (obésité, stéatose hépatique non alcoolique, diabète de type 2, dyslipidémie, hypertension, maladies cardiovasculaires et goutte), des maladies liées à la grossesse (comme le diabète sucré gestationnel et les critères d’évaluation liés au poids de naissance) ou les caries. Une phase de consultation publique sur le projet s’est clôturée le 30 septembre ; la publication de la version finale du document devrait être en février 2022.
Les conclusions du projet d’avis
Bien que l’objectif principal du projet était d’établir un niveau maximum toléré supérieur pour l’apport en sucres alimentaires, les données collectées étaient insuffisantes pour le faire. Néanmoins, quelques relations interprétées comme causales, caractérisées par un degré de certitude allant de très faible à élevé, ont été identifiées. Ces données ont conduit les auteurs à suggérer que les apports alimentaires en sucre doivent rester « aussi bas que possible », aussi longtemps que possible dans le cadre d’une alimentation nutritionnellement adéquate.
La réunion technique en ligne avec les parties prenantes
La structure de la réunion a suivi celle du document ; il a impliqué plus de 10 intervenants (voir liste en bas de l’article) qui ont décrit l’approche de l’EFSA, le protocole qui a été suivi (composition des aliments et sources de consommation des aliments identifiés, identification des dangers, collecte de données, analyse statistique) et les conclusions qui ont été dessiné. Un débat animé avec les participants a suivi.
Classification des sucres alimentaires : vers un alignement ?
Ce projet traite des sucres totaux, ajoutés et libres en considérant que les sucres sont des mono et des disaccharides. Il est à noter que, dans le projet d’avis, l’EFSA s’est alignée sur la définition de l’OMS des sucres libres, destinés à être ajoutés aux aliments, et des sucres naturellement présents dans le miel, les sirops, les jus de fruits et les concentrés de jus de fruits. Cette interprétation du terme n’était pas envisagée dans un ancien avis de l’EFSA sur les valeurs nutritionnelles de référence pour les glucides et les fibres alimentaires. Le projet d’avis définit également les sucres totaux, considérés comme des sucres libres (y compris les sucres ajoutés), auxquels s’ajoutent les sucres naturellement présents dans toutes sortes d’aliments (à l’exception, bien entendu, de ceux contenus dans le miel, les sirops, les jus de fruits et les concentrés de jus de fruits). Ces définitions ne sont pas universellement partagées ; la FDA, par exemple, en a une compréhension différente.
Recommandations en sucres alimentaires : vers un alignement ?
Il est très important de se rappeler que l’EFSA se concentre uniquement sur les tâches d’évaluation des risques et n’est pas censée traiter des considérations et des applications relevant des politiques de santé publique. L’avis n’est pas destiné à atteindre directement le grand public et son contenu devra être traité par les institutions compétentes en matière de santé publique.
A cet égard, il est utile de signaler qu’en France, il existe actuellement deux ordres de recommandations sur les apports en sucre. L’un d’eux a été délivré par l’Anses (Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) et recommande un apport journalier maximal de 100 g de sucres totaux (appelés sucres ajoutés et sucres naturellement présents, à l’exception du lactose et galactose) par jour, pour la population adulte. La seconde est celle de l’OMS : dans les lignes directrices 2015 en la matière, l’organisme établit une valeur seuil de sucres libres à un apport de 10 % de l’apport énergétique quotidien total ; pour un adulte ingérant 2000 kcal par jour, cela correspondrait à 50 g de sucres libres. Les deux recommandations ne se contredisent pas. Il reste à voir si la publication de l’avis définitif de l’EFSA conduira à une révision des références actuelles.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :
- la liste des principaux intervenants lors de la réunion technique en ligne de l’EFSA avec les parties prenantes, par ordre d’apparition :
CURTUI Valeriu, TURCK Dominique, HORVATH Zsuzsanna, WANSELIUS Julia, FABIANI Lucia, DE SESMAISONS-LECARRE Agnès, VINCETI Marco , TAPPY Luc, KERSTING Mathilde, MOYNIHAN Paula, MARTINO Laura, CICCOLALLO Laura, VALTUENA MARTINEZ Silvia.
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Projet d’avis de l’EFSA sur l’apport maximum toléré pour les sucres alimentaires : Vers un alignement de la classification et des recommandations des sucres alimentaires ?
Le nouveau projet sur la définition des sucres libres, qui a fait l’objet d’une récente réunion technique entre l’EFSA et les parties prenantes, s’aligne sur celle établie par l’OMS.
Le 21 septembre s’est tenue une réunion technique en ligne présentant le projet d’avis scientifique de l’EFSA sur une limite supérieure tolérable pour les sucres alimentaires.
L’avis : objectifs et calendrier
L’avis aborde et évalue l’ensemble des preuves concernant la consommation de sucre et le risque de développer des maladies chroniques (obésité, stéatose hépatique non alcoolique, diabète de type 2, dyslipidémie, hypertension, maladies cardiovasculaires et goutte), des maladies liées à la grossesse (comme le diabète sucré gestationnel et les critères d’évaluation liés au poids de naissance) ou les caries. Une phase de consultation publique sur le projet s’est clôturée le 30 septembre ; la publication de la version finale du document devrait être en février 2022.
Les conclusions du projet d’avis
Bien que l’objectif principal du projet était d’établir un niveau maximum toléré supérieur pour l’apport en sucres alimentaires, les données collectées étaient insuffisantes pour le faire. Néanmoins, quelques relations interprétées comme causales, caractérisées par un degré de certitude allant de très faible à élevé, ont été identifiées. Ces données ont conduit les auteurs à suggérer que les apports alimentaires en sucre doivent rester « aussi bas que possible », aussi longtemps que possible dans le cadre d’une alimentation nutritionnellement adéquate.
La réunion technique en ligne avec les parties prenantes
La structure de la réunion a suivi celle du document ; il a impliqué plus de 10 intervenants (voir liste en bas de l’article) qui ont décrit l’approche de l’EFSA, le protocole qui a été suivi (composition des aliments et sources de consommation des aliments identifiés, identification des dangers, collecte de données, analyse statistique) et les conclusions qui ont été dessiné. Un débat animé avec les participants a suivi.
Classification des sucres alimentaires : vers un alignement ?
Ce projet traite des sucres totaux, ajoutés et libres en considérant que les sucres sont des mono et des disaccharides. Il est à noter que, dans le projet d’avis, l’EFSA s’est alignée sur la définition de l’OMS des sucres libres, destinés à être ajoutés aux aliments, et des sucres naturellement présents dans le miel, les sirops, les jus de fruits et les concentrés de jus de fruits. Cette interprétation du terme n’était pas envisagée dans un ancien avis de l’EFSA sur les valeurs nutritionnelles de référence pour les glucides et les fibres alimentaires. Le projet d’avis définit également les sucres totaux, considérés comme des sucres libres (y compris les sucres ajoutés), auxquels s’ajoutent les sucres naturellement présents dans toutes sortes d’aliments (à l’exception, bien entendu, de ceux contenus dans le miel, les sirops, les jus de fruits et les concentrés de jus de fruits). Ces définitions ne sont pas universellement partagées ; la FDA, par exemple, en a une compréhension différente.
Recommandations en sucres alimentaires : vers un alignement ?
Il est très important de se rappeler que l’EFSA se concentre uniquement sur les tâches d’évaluation des risques et n’est pas censée traiter des considérations et des applications relevant des politiques de santé publique. L’avis n’est pas destiné à atteindre directement le grand public et son contenu devra être traité par les institutions compétentes en matière de santé publique.
A cet égard, il est utile de signaler qu’en France, il existe actuellement deux ordres de recommandations sur les apports en sucre. L’un d’eux a été délivré par l’Anses (Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) et recommande un apport journalier maximal de 100 g de sucres totaux (appelés sucres ajoutés et sucres naturellement présents, à l’exception du lactose et galactose) par jour, pour la population adulte. La seconde est celle de l’OMS : dans les lignes directrices 2015 en la matière, l’organisme établit une valeur seuil de sucres libres à un apport de 10 % de l’apport énergétique quotidien total ; pour un adulte ingérant 2000 kcal par jour, cela correspondrait à 50 g de sucres libres. Les deux recommandations ne se contredisent pas. Il reste à voir si la publication de l’avis définitif de l’EFSA conduira à une révision des références actuelles.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :
CURTUI Valeriu, TURCK Dominique, HORVATH Zsuzsanna, WANSELIUS Julia, FABIANI Lucia, DE SESMAISONS-LECARRE Agnès, VINCETI Marco , TAPPY Luc, KERSTING Mathilde, MOYNIHAN Paula, MARTINO Laura, CICCOLALLO Laura, VALTUENA MARTINEZ Silvia.
Orchidali peut vous aider à suivre les dernières évolutions réglementaires.
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